
Le projet de retour du circuit de Kyalami dans le giron de la F1 pour la première fois depuis 30 ans a pris de l’ampleur récemment après que le septuple champion du monde Lewis Hamilton a déclaré qu’il aimerait compétir en Afrique du Sud. L’Afrique est le seul continent à ne pas avoir de course au calendrier de la F1.
À la fin de l’année dernière, on a appris que le pays avait perdu l’organisation d’une course en 2023 lorsque les négociations entre la F1 et le promoteur Warren Scheckter ont été rompues à cause de détails financiers. L’accent a été mis sur l’organisation d’un Grand Prix d’Afrique du Sud en 2024, 777, une société d’investissement dans le sport basée à Miami, se chargeant de la promotion de l’événement.
Cependant, selon racingnews365, la décision a été prise d’abandonner les plans d’un GP sud-africain dans un avenir proche plutôt pour des raisons politiques. “Selon des sources, la décision a été prise parce que l’Afrique du Sud s’est rapprochée de la Russie”, a déclaré racingnews365.
“La F1 n’a pas voulu commenter les rumeurs, mais la décision devrait donner un sursis à Spa-Francorchamps et permettre au Grand Prix de Belgique de rester au calendrier au moins une année de plus”.
En réalité, l’acharnement envers l’Afrique du Sud tient au fait que le pays qui fait partie de l’association des économies émergentes Brics avec la Russie, le Brésil, la Chine et l’Inde, n’a pas dénoncé l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Dans le même temps, l’Afrique du Sud est confrontée à un dilemme diplomatique lorsqu’elle accueillera le sommet des Brics en août, le gouvernement devant accorder l’immunité diplomatique au président russe Vladimir Poutine malgré le mandat d’arrêt lancé contre lui par la Cour pénale internationale.
Un porte-parole de Kyalami s’est refusé à tout commentaire. La dernière course de F1 organisée par l’Afrique du Sud à Kyalami remonte à 1993 et avait été remportée par Alain Prost au volant d’une Williams-Renault.
Mais il est évident que ce coup bas politique qui en rappelle bien d’autres n’aura rien pour entamer la lucidité de l’Afrique du Sud et des autres pays, conscients des enjeux géostratégiques dans le cadre de l’opération spéciale de la Russie en Ukraine (soutenue par l’Otan et l’Union Européenne).
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