
Publié le 12.01.2021 à 17h31 par JournalduCameroun.com
Sébastien Nadot veut que la France mène l’initiative d’une enquête sous l’égide des Nations Unies sur les exactions qui ont été commises dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest depuis 2016.
Ce 12 janvier 2021, le député Sébastien Nadot a écrit aux autorités françaises, le président de la République, le ministre des Affaires étrangères et l’ambassadeur de France notamment, sur le massacre « dans des circonstances non élucidées à ce jour » de huit habitants du village Mautu, dans a région du Sud-ouest du Cameroun.
« A la suite de ce tragique évènement, la condamnation immédiate par la France de ‘l’usage indiscriminé de la violence contre des civils’ a été appréciée par la communauté internationale comme par les ressortissants camerounais », note avec satisfaction l’élu français.
Il ne s’arrête pourtant pas là. Interpellant l’ambassadeur de France au Cameroun qui « appelle à faire toute la lumière sur ce crime injustifiable », Sébastien Nadot presse : « En tant que représentant de la Nation française, je vous en remercie et vous demande donc de bâtir une traduction concrète à vos propos et de porter avec force et vigueur une demande d’enquête internationale sous l’égide des Nations-Unies au sujet des exactions très nombreuses commises depuis 2016 dans le cadre du conflit qui oppose les séparatistes anglophones du Cameroun au gouvernement camerounais ».
Il rappelle par ailleurs le dernier mouvement du Sénat américain sur le sujet. En effet des élus américains ont demandé que l’administration américaine de « condamne l’usage de la violence par les forces gouvernementales comme par les groupes séparatistes armés, mais réclame également que la France use de son influence pour faire stopper les atrocités commises et favorise une action de la communauté internationale au Cameroun afin de trouver une voie de résolution du conflit ».
Le 11 janvier dernier, l’armée a reconnu avoir mené un « raid préventif » à Mautu 24 h plutôt. Cependant le ministère de la Défense ne reconnait que des « terroristes neutralisés ». Ce que rejettent plusieurs sources qui parlent de huit civils tués, dont des femmes et des enfants.