
(Investir au Cameroun) – Le Port autonome de Douala (PAD) annonce l’entrée en activité de l’une de ses nouvelles dragues aspiratrices acquises en 2018 pour résoudre la problématique du dragage du chenal, qui grève considérablement chaque année les ressources de cette entreprise publique.
« La drague aspiratrice en marche de 3000 m3 de puits, baptisée Monts Mandara, propriété du PAD est entrée en action dans le Chenal (principale autoroute du Port de Douala-Bonaberi), pour des travaux d’entretien de cet espace qui permet l’accès aisé des navires sur les quais du port », déclare l’autorité portuaire.
« Avec la reprise en main du dragage par le PAD, le Cameroun retrouve sa pleine souveraineté sur la principale autoroute d’accès du Port de Douala-Bonaberi. Au-delà de la réduction drastique des coûts de cette activité, et la fin du chantage permanent exercé par les multinationales qui étaient en charge du dragage, le PAD voudrait en faire une activité génératrice de revenus pour l’entreprise à travers la location de ses équipements et l’exploitation des sédiments issus du dragage », ajoute-t-il.
Le PAD indique que l’entrée en activité de cette nouvelle drague, permet ainsi d’autonomiser le dragage du port qui qui grevait considérablement les caisses de l’entreprise ; soit environ 156 milliards de FCFA en 10 ans. Pour y remédier, la Régie déléguée du dragage a ainsi été créée par le Conseil d’administration, et le PAD a acquis de nouveaux équipements inaugurés, le 13 octobre 2020 par le Premier ministre, Joseph Dion Nguté.
La plateforme actuelle du combinat portuaire de Douala a été édifiée en 1980 et dimensionnée pour traiter un trafic annuel d’environ sept millions de tonnes de marchandises. Or, cette capacité est largement dépassée, puisqu’elle traite environ douze millions de tonnes de marchandises, aujourd’hui.
Depuis 1980, l’autorité portuaire confesse qu’il n’y a pas eu d’investissements majeurs pour accroître les capacités d’accueil des navires et de traitement des marchandises à Douala-Bonaberi. À cette situation, se sont ajoutés une forte dégradation des infrastructures et des superstructures portuaires, l’envahissement de certains quais par des épaves de navires, l’envasement et l’ensablement des plans d’eau, des pieds de quai et des darses, l’occupation anarchique du domaine public portuaire, la dilapidation des actifs immobiliers du Port autonome de Douala, etc.
S.A