C’est l’un des défis majeurs que doit relever la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM) pour l’année 2023.
Il s’agit d’une prescription du chef de l’Etat, afin d’accentuer encore plus la pratique du bilinguisme dans les services publics. C’est ce que nous a confié le chef de service de la cellule de communication par intérim de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme. Bernard Eko, est revenu pour l’occasion, sur certaines avancées enregistrées par la Commission en ce qui concerne la pratique du bilinguisme dans nos services publics.
Des réalisations remarquables
Parmi les réalisations effectuées par la CNPBM entre 2017 et 2022, Bernard Eko cite:
– L’élaboration d’un avant projet de texte qui a conduit à la promulgation de la loi n2019/019 du 24 décembre 2019, portant promotion des langues officielles au Cameroun;
– Quatre missions de l’évaluation de la pratique du bilinguisme effectuées dans tous les départements ministériels, dans les entités publiques basées à Yaoundé et dans les entreprises privées opérant à Douala;
– Quatre missions d’écoute des populations effectuées à Buéa(Sud-Ouest), Bamenda(Nord-Ouest), Garoua(Nord) et Maroua( Extrême-Nord).
Des avancées palpables
Il en ressort des résultats encourageants sur le terrain. Le chef de service de la cellule de communication par intérim de la CNPBM note entre autres:
– Une nette amélioration de la pratique du bilinguisme dans les services publics, avec des affiches, panneaux et autres plaques d’indication dans les deux langues officielles;
– Les discours des membres du gouvernement et autres responsables du service public désormais bilingues;
– L’instauration des journées spéciales « Bilinguisme » dans plusieurs établissements publics;
– Des cellules de bilinguisme et de multiculturalisme créées dans la plupart des sociétés d’Etat;
– La prise en compte de l’équité dans les recrutements et autres nominations dans les sociétés d’Etat;
– La prescription du Chef de l’Etat, de traduire les documents proposés aux usagers du service public dans les deux langues officielles
Des exemples significatifs
Cette sensibilisation a également atteint les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD). C’est ainsi que la mairie de Douala compte désormais une cellule de traduction. Les interprètes sont également sollicités lors des sessions au sein de cette mairie.
Du côté du Conseil régional du Sud, Sa Majesté René Effa, deuxième vice-président affirme : «Tous les en-têtes de tous les documents que nous sortons de la Région sont en français et en anglais. Toutes les indications devant les bureaux des responsables le sont également ». Car ajoute-t-il, « Nous savons que les deux langues sont égales et doivent se parler dans le service public ». Une autre façon de faire comprendre qu’aucun usager ne doit être rejeté parce qu’il parle uniquement l’anglais ou le français.
Aline-Florence Nguini
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