Depuis le 21 décembre 2022, le consortium international Bolloré AfricaLogistics (BAL) est passé à 100% aux mains du géant Suisse de la logistique Mediterranian Shipping Company (MSC). Montant de la transaction, 5,7 milliards d’euros dont 5,1 milliards représentant le prix de cession des actions et 600 millions d’euros représentant le prix des comptes courants. En Fcfa, ce rachat représente 3 280 milliards. Dans un communiqué publié à la suite de la conclusion de ce deal, l’armateur s’engage à exploiter Bolloré AfricaLogistics comme une entité autonome, avec son portefeuille de partenaires diversifiés, sous une nouvelle marque qui sera dévoilée dès 2023. Bonne nouvelle, les 21 000 travailleurs de BAL seront intégrés au nombre de MSC, y compris le top management actuel du groupe, présidé par le Français Philippe Labonne. Il sera chargé d’assurer la poursuite des activités. Né en 1966, cet ancien directeur général adjoint de Bolloré Transport &Logistics, dans une interview accordée au panafricain Jeune Afrique, avait fait part de son ambition de hisser le groupe dans le top 5 mondial des logisticiens. Il intègre ainsi sans effort particulier MSC qui est le leader mondial du fret avec 17% des parts du marché en 2021, à égalité avec le danois Maersk.
Au Cameroun, des employés de l’une des filiales du groupe Bolloré, ceux de Bolloré Transport&Logistics Cameroun, en l’occurrence, avaient saisi par voie de correspondance, le 09 mai 2022, le délégué régional du Travail et de la Sécurité sociale du Littoral, afin que ce dernier s’assure, dans le cadre de la transaction annoncée un an plus tôt, du respect de l’article 42 (1) du Code du travail en vigueur au cameroun.Celui-ci dispose : « s’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel entrepreneur et le personnel de l’entreprise. Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par la présente section ». Les précisions du patron de MSC, Diego Aponte, dans son communiqué cité supra, viennent donc dissiper les inquiétudes de ces personnels quant à la sauvegarde de leur emploi. Le président du groupe MSC promet, par ailleurs, que son groupe tiendra l’ensemble de ses engagements vis-à-vis des gouvernements, notamment en matière de concessions portuaires.
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Dans cette logique, souligne -t-il,l’accord ainsi scellé a vocation à renforcer « les liens de longue date de MSC avec l’Afrique et renforcera son engagement envers la croissance économique du continent, y compris l’investissement dans les navires, les chantiers navals, les terminaux à conteneurs, les solutions logistiques, les installations de stockage, les réseaux routiers et ferroviaires qui soutiendront et amélioreront le commerce à travers l’Afrique et avec le reste du monde ».
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Il est à noter que la finalisation de cette acquisition ne sonne nullement le départ du groupe Bolloré de l’Afrique. Le géant français conservera une présence importante en Afrique, notamment à travers Canal+, et poursuivra également ses développements sur le continent dans de nombreux secteurs comme la communication, le divertissement, les télécoms et l’édition.
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