Le directeur de la Justice militaire, le lieutenant-colonel François Yaméogo, a assuré, jeudi 4 mai 2023, au cours d’une rencontre d’information dans la capitale burkinabè, que les dossiers de Yirgou et Tanwalbougou sont en attente de jugement devant la Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouagadougou. Il aussi confié que 12 personnes ont déjà été auditionnées dans le cadre de l’enquête sur le drame de Karma dans le Nord du pays.
Le dossier sur le massacre de Yirgou et celui de Tanwalbougou seront bientôt jugés devant la Cour d’appel de la Chambre criminelle de Ouagadougou. C’est ce qu’a fait savoir le directeur de la Justice militaire, le lieutenant-colonel François Yaméogo, ce jeudi 4 mai 2023, devant les leaders coutumiers et religieux réunis au cours d’une rencontre d’information à Ouagadougou.
«Le Gouvernement a, à cœur, le respect des droits et de la vie humaine», a déclaré le lieutenant-colonel Yaméogo, assurant que l’enquête a été bouclée et que les deux dossiers sont en attente de jugement.

Dans le dossier Yirgou, une quarantaine de victimes ont été entendues, une dizaine de mis en cause, a fait savoir le directeur de la Justice militaire.
Le massacre de Yirgou dans le Centre-nord du Burkina Faso a eu lieu du 1ᵉʳ au 2 janvier 2019. Le Gouvernement fait état d’une cinquantaine de personnes tuées, alors que plusieurs organisations ont estimé à plus de 200 le nombre de victimes.
Pour ce qui est de l’affaire de Tanwalbougou, ce sont au moins 12 personnes qui ont perdu la vie, en mai 2020 alors qu’elles étaient en détention à la gendarmerie de cette commune située dans l’Est du Burkina Faso.
Le lieutenant-colonel a également donné des éléments d’information sur certains dossiers d’actualité dont l’affaire sur le drame de Karma dans le Nord du pays. Dans le cadre de cette enquête, le directeur de la Justice militaire a confié que 12 personnes ont déjà été auditionnées.
Il a rassuré que les moyens du parquet de Ouahigouya ont été renforcés pour une avancée significative dans ce dossier brûlant. Il a par ailleurs révélé que 136 corps ont été inhumés à la suite de ce massacre de populations civiles dont les auteurs restent à élucider par la Justice. Dans cette affaire, l’Armée burkinabè est largement pointée du doigt, notamment par les ressortissants de cette localité.
Par Siaka CISSE