Les chefs d’Etat du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont créé, ce samedi 16 septembre 2023, l’Alliance des États du Sahel (AES) en signant la Charte du Liptako-Gourma dans le but «d’une défense collective et une assistance mutuelle aux parties contractantes», notamment dans le cadre de la lutte contre le terrorismes, la criminalité et les agressions.
« Les Parties contractantes s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans l’espace commun de l’Alliance », selon le document signé par les premiers responsables des trois pays.
Egalement, cette Charte du Liptako-Gourma stipule que «toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs Parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres Parties et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les Parties, de manière individuelle ou collective, y compris l’emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité au sein de l’espace couvert par l’Alliance».
L’article 8 de la Charte précise que les pays signataires ne devraient pas «recourir entre (eux), à la menace, à l’emploi de la force ou à l’agression, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’une partie». Aussi les parties signataires ne doivent pas, entre autres, «à partir du territoire d’une partie permettre à des groupes armés, des forces armés irrégulières ou des mercenaires de perpétrer des attaques contre un pays du champ».
Pour ce qui est du financement de l’Alliance, il sera fait à travers les contributions des Etats parties, selon la Charte.
«La présente Charte peut être ouverte à tout autre Etat partageant les mêmes réalités géographiques, politiques, socio-culturelles qui accepte les objectifs de l’alliance», indique le document qui précise que «la demande d’adhésion est acceptée à l’unanimité des Etats parties».
La Charte du Liptako-Gourma instituant l’AES
Par Wakat Séra
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