
Yaoundé la capitale politique du Cameroun, abrite depuis ce 22 février, a 1ère édition du Salon du numérique d’Afrique Centrale, Central Africa Digital Fair(Cadif).
L’évènement à l’envergure sous-regionale, est une initiative du cabinet « Opportunities in Africa ». Il a reçu l’onction du ministère camerounais des Postes et Télécommunications qui en est le parrain. Les assises qu’abrite le Palais des Congrès, rentrent en gare demain. «La contribution de l’économie numérique à l’émergence du Cameroun et de la sous-région Afrique centrale », est le thème de la toute première édition du Cadif.
Pour ce qui est de ses objectifs, à en croire le président du comité d’organisation, Jean Calvin Mengoumou Ayissi, qui a pris la parole pour l’allocution de bienvenue, le Cadif compte « offrir une plateforme aux experts nationaux et internationaux de haut niveau, aux investisseurs et aux porteurs de projets, à l’effet de mener la réflexion et formuler des propositions concrètes, en vue de mieux capitaliser l’impact de l’économie numérique sur le développement économique en général, et d’accélérer l’émergence du Cameroun et de la sous-région Afrique centrale ». À cet effet, huit thématiques structurent ce salon dont le comité scientifique est présidé par le Prof. Laurent Charles Boyomo Assala l’ancien directeur de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) de Yaoundé. Ce dernier a insisté sur le fait qu’« Il est important que l’opinion soit au même niveau d’information à la fois sur le niveau de pénétration de l’internet et du numérique dans la société de la sous-région, les différents Etats de la sous-région, mais également le niveau même d’acquisition et d’appropriation de ces technologies qui accompagnent le numérique au niveau de la production des richesses notamment puisqu’il s‘agit d’économie ».
Pour ce qui est des attentes, aux dires du top management du cabinet Opportunities in Africa,
– des propositions sur l’amélioration du cadre institutionnel et réglementaire nécessaire pour une meilleure prise en compte de l’économie numérique dans les politiques de développement des pays de la CEMAC, sont attendues;
– des propositions ayant trait à une cartographie de grands projets nationaux et sous- régionaux, nécessaires à l’impulsion du développement de l’économie numérique ;
– l’identification des sources de financement de l’économie numérique, entre autres.
Pour les experts, le plus important restera la prise en compte par les décideurs des politiques publiques en matière d’économie numérique, de toutes ces résolutions issues de ce grand banquet scientifique du digital. Aussi la leçon inaugurale du Prof. Boyomo Assala a-t-elle fait une incursion dans le taux de pénétration de l’Internet en Afrique subsaharienne. Un taux qui reste assez pas, par rapport à l’Afrique du Nord, région la mieux couverte en Internet et téléphonie mobile sur le continent. Les opérateurs de téléphonie mobile sont donc interpelés sur le taux de couverture et la qualité du service, eux qui sont en amont, les catalyseurs du développement de l’économie numérique.