
Publié le 22.02.2021 à 12h03 par Journal du Cameroun
Le député du Social democratic front (Sdf) demande des comptes au secrétaire général de la présidence de la République sur le crédit bancaire que le pays va contracter pour les finitions de ce Complexe sportif situé dans la capitale.
Un décret du chef de l’Etat Paul Biya signé du 17 février 2021 habilite le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) à signer une convention de crédit de l’ordre de 55 milliards 166 millions 893 mille111 Fcfa, avec la Standard Chartered bank et Bpi France Export. La dette est destinée à financer les travaux d’achèvement du Complexe sportif d’Olembe à Yaoundé.
Le décret de Paul Biya suscite moult interrogations depuis sa publication. Certains se souviennent de l’état des lieux du chantier dressé par le Premier ministre le 25 novembre 2020 à l’Assemblée nationale. Joseph Dion Ngute indiquait que le stade principal de 60 000 places connait un taux de réalisation de 95% ; les deux stades annexes de 1 000 places chacun 92% ; le centre commercial 75%; l’hôtel 4 étoiles de 70 chambres 55%. Un état des lieux qui présageait une fin imminente des travaux dans ce chantier qui a déjà consommé plus des 163 milliards de FCFA prévus pour sa réalisation totale.
Outré d’apprendre que l’Etat court encore après un endettement, Jean Michel Nintcheu, le député du social democratic front (Sdf) demande des comptes au secrétaire général de la présidence de la République (Sg/Pr, Ferdinand Ngoh Ngoh, président de la Task Force de la Can 2022. L’élu du peuple veut avoir «un descriptif exhaustif, des travaux jusqu’ici réalisés ou en cours de réalisation sur ce complexe sportif (…) les modalités de financement de ce complexe et les mécanismes de remboursement des différents emprunts contractés par l’Etat ».
L’élu SDF du Wouri, dans la région du Littoral, soupçonne une grave surfacturation et veut obtenir « les lignes budgétaires subséquentes sur lesquelles les fonds ont été prélevés pour les travaux sur le site ainsi que le compte d’emploi des dépenses effectuées avant la signature du décret n°2021/100 du président de la République relatif à la convention du crédit avec les partenaires suscités».
Initialement sensé abriter un hôtel 5 étoiles, le complexe n’aura plus droit qu’à un 4 étoiles. En plus du stade de 60 000 places, il doit aussi contenir un gymnase ; des terrains de tennis, handball et basket-ball ; une piscine olympique ; un musée et une salle de cinéma. Son premier constructeur, l’italien Piccini avait été mis de côté au profit du canadien Magil qui devait livrer le chantier en octobre 2020. Olembé n’a certainement pas fini de nous surprendre.