
La tenue à Abuja le 15 février 2021 d’une session de la commission mixte Cameroun-Nigeria présidée par le représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, sera peut-être l’occasion de parachever le processus.
C’est un différend de longue date. Tout est parti de la presqu’île riche en hydrocarbures de Bakassi, à l’origine d’un conflit armé entre le Cameroun et le Nigeria, deux pays voisins. La médiation de la Cour internationale de justice (CIJ) le 10 octobre 2002 a permis de calmer les esprits.
Accords bipartites
Les signatures desdits accords par les deux pays ont contribué à la création d’une commission mixte en novembre 2002, sous l’égide du Secrétaire général de l’ONU. La commission avait pour objectif de faciliter la mise en œuvre des décisions juridiques et politiques. Un processus d’abornement de la ligne de démarcation longue de 2 100 Km a été dès lors enclenché. Aujourd’hui, il est achevé.
Ce qu’il faut régler
Les experts de la commission peinent à s’accorder sur 13 points correspondant à 100 Km du tracé. En effet, c’est à la suite d’un accord signé en 1913 entre les deux grandes puissances coloniales qu’étaient à l’époque la Grande-Bretagne et le Reich allemand que les frontières terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigeria furent tracées.
Situation actuelle
Depuis le 14 août 2008, date à laquelle le Nigeria avait formellement remis Bakassi au Cameroun, les populations vivent dans l’harmonie de part et d’autre de la frontière. À l’observation, elles ont déjà mis fin à 15 ans de conflit armé. Cette péninsule abrite plus de 40 mille habitants majoritairement camerounais.
@Dieudonné Zra
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