
La question de succession à la tête de l’Etat au Cameroun est de plus en plus évoquée sur la place publique comme dans les milieux politique au Cameroun. Faute d’un dauphin clairement identifié, on spécule sur un éventuel remplaçant de Paul Biya au pouvoir depuis 1982.
L’image a fait le tour de la toile. Franck Biya, le fils de Paul Biya, président du Cameroun assis aux premières loges de la tribune au cours des travaux des chefs d’Etat de la CEMAC à Yaoundé. Il était assis aux cotés du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh et du Directeur du Cabinet civil de la présidence Samuel Mvondo Ayolo. Une position qui a suscité les réactions du grand public aussi bien que des politiques.
Au cours de l’émission dominicale Droit de Réponse sur Equinoxe TV, une télévision émettant depuis Douala, la capitale économique du Cameroun, Jean Robert Wafo, un homme politique de la gauche s’est d’ailleurs offusqué « Que fait le fils du chef de l’Etat entre les ministres alors qu’il n’a pas une fonction connue dans les hautes sphères de l’Etat » ? Autant cet ordre protocolaire a choqué, autant une partie des Camerounais réclament une fonction officielle pour Franck Biya.
Toute chose qui, de toute évidence pourra le mettre sur orbite. De fait, dans la sous-région Afrique centrale et même au-delà, on voit de plus en plus les fils remplacer leur père à la tête de l’Etat. comme c’est le cas avec Faure Eyadema qui a succédé à son père Etienne Eyadema au Togo. Mahamat Idriss Deby a été nommé général d’armée par son père Idriss Deby Itno avant sa mort. Il y a aussi Omar Bongo qui était ministre de la défense avant de succéder à son père à la tête du Gabon. Théodorin Obiang se prépare en Guinée Equatoriale. Quid de Franck Biya !
Déjà, les langues se délient pour dénoncer « une succession dynastique en téléchargement à Yaoundé » car, à l’évidence, on pense que ce « genre d’image est de nature à préparer les Camerounais à un coup de force » Sur le plateau d’Equinoxe Tv, Christian Massomma, un cadre de Mouvement pour la Renaissance du Cameroun MRC, parti de l’opposition a tranché « Nous ne sommes pas prêts à accepter la succession gré à gré à la tête de notre pays »