Selon le test prévisionnel de conjoncture de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), la production de caoutchouc du Cameroun devrait connaître une baisse au cours du 1er trimestre 2023.
A cet effet, souligne ce document, « quant au caoutchouc naturel, d’après le cycle normal de production du caoutchouc naturel, la production s’inscrirait à la baisse au premier trimestre 2023, correspondant au trimestre le moins florissant pour la récolte ». Ainsi, comme c’est souvent le cas au cours de la période sous revue caractérisée par la sécheresse.
La Banque centrale ne donne pas l’ordre du recul de la production camerounaise de caoutchouc au premier trimestre 2023. Mais, sur la base de ces prévisions, il faudrait peut-être attendre le 2e trimestre pour savoir si cela aura un impact sur les performances annuelles du pays estimées à 60 000 tonnes en 2020, d’après la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public et parapublic (CTR).
Moteur de développement des zones reculées au Cameroun, l’hévéaculture permet la production d’une énergie verte pure. Car, le caoutchouc naturel peut substituer le caoutchouc synthétique (issu de la distillation du pétrole) et constitue un puits de carbone considérable. La production de cette matière, essentiellement destinée à l’exportation, représente une source de devises pour le pays.
A en croire Safacam, filiale du Luxembourgeois Socfin, cette matière première présente deux avantages indéniables pour son exploitant : elle offre des revenus permanents tout au long de l’année ; elle ne se dégrade pas. Ce qui est un facteur important lorsque les moyens de transport ou les opportunités de vente ne sont pas immédiats.
S.A.
