Le 21 juin dernier, la Banque centrale des pays membres de la zone Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), a procédé à une opération de reprise de liquidité d’un montant de 150 milliards de FCFA auprès des établissements de crédit de la sous-région.
Rémunérés à 0,75%, sur 7 jours, seuls les « établissements de crédit admis au compartiment des interventions de la Beac sur le marché monétaire en qualité d’offreurs de ressources » sont éligibles à cette opération, précise la Beac. Depuis le début de l’année, c’est la première fois que la Beac relève à ce montant son opération de ponctionnement auprès des banques commerciales.
L’on est passé de 50 milliards à 100 milliards puis à 150 milliards en moins de 4 mois. À côté de ça, la BEAC poursuit sa traditionnelle opération de reprise de 50 milliards de longue maturité (un mois) portant désormais à 200 milliards FCFA l’enveloppe hebdomadaire sollicitée auprès des banques.
Cette opération de reprise qui vise à soulager les banques commerciales en situation de surliquidité, susceptibles d’injecter plus de fonds dans le circuit économique que nécessaire. Elle rentre dans le sillage du durcissement de la politique monétaire en vue de contenir l’inflation qui est projetée à 6,4% en 2023 selon les prévisions de la banque centrale.
Depuis décembre 2021 la banque centrale a relevé à 4 reprises son principal taux de refinancement. L’on est ainsi passé de 3,50% en décembre 2021 à 4% en mars 2022, puis à 4,5% en septembre 2022. De plus, depuis février 2023, la BEAC a suspendu son offre de financement aux banques commerciales, dans le cadre des opérations hebdomadaires d’injections de liquidités.
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