
C’est l’une des retombées de la signature, il y a quelques jours, des accords-cadres entre l’Etat, les banques et les établissements de microfinance.
Une initiative salutaire pour les PME qui rencontrent, selon le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze, de nombreux problèmes dans la quête des crédits bancaires. Des PME qui incluent, affirme le membre du gouvernement, des initiatives venant des anciens étudiants qui veulent se lancer et répondre à l’appel du chef de l’Etat qui a demandé aux jeunes d’oser.
Un traitement de choix pour les PME
Aussi l’Etat met-il à disposition, 200 milliards de Fcfa de garantie jusqu’en fin 2023, pour accompagner et aider les grandes entreprises et les PME dans leur quête de crédits bancaires. « Nous avons un pays où les jeunes sont ingénieux, sauf que pour réaliser il faut les moyens », reconnaît le ministre des Finances qui ajoute que « Généralement, ces moyens ne viennent pas parce que les banques exigent des garanties ».
La décision ainsi prise par l’Etat apparaît comme une véritable bouffée d’oxygène pour les PME qui pourront bénéficier d’une « garantie souveraine » à hauteur de 70%, contrairement aux grandes entreprises qui bénéficient d’un taux de garantie de 30%. Des plafonds de couverture qui peuvent être ajustés par I’Etat à 60% pour les grandes entreprises et à 80% pour les PME opérant dans les zones économiquement sinistrées.
Les filières prioritaires encouragées
Pour se donner encore plus de chance de bénéficier de cet accompagnement de l’Etat, les PME doivent se lancer dans les domaines qui sont jugés prioritaires par la stratégie nationale de développement Snd30(transformation, agriculture, restauration, digital, startups…). Ainsi, « lorsque la banque estime que le dossier remplit les conditions mais qu’il manque la garantie, elle se retourne vers l’Etat. Au niveau de l’Etat, l’on examine encore pour voir si le projet en question rentre dans les domaines qui sont jugés prioritaires », explique Louis Paul Motaze.
Passer à côté des PME reviendrait à passer « à côté de tout », estime le ministre. Louis Paul Motaze rappelle à cet effet que ces petites et moyennes entreprises constituent toujours presque 90% du tissu économique. Pour les banques, ce dispositif va leur permettre de prendre un peu plus de risque, sachant que la garantie couvre une partie du crédit, comme l’affirme Pierre Kam, Secrétaire général de l’Apeccam. Victor Noumoue, Directeur général adjoint d’une banque de la place, lui, se réjouit de ces facilités qui prennent en compte les zones en crise et qui permettront aux banques et au gouvernement de pouvoir participer à la reconstruction de ces régions.
Aline-Florence Nguini
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