C’est dans ce sens que s’inscrit la phase 1 de la Couverture Santé Universelle (CSU) lancée ce 12 avril 2023 à Mandjou, région de l’Est par le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie.
C’est désormais effectif. La phase 1 de la couverture santé Universelle au Cameroun rendue opérationnelle par Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique au Cameroun ce mercredi à Bertoua. Ceci en présence des élites de la région, des autorités administratives et hospitalières, des partenaires au projet et de nombreux invités.
Pour le patron de la santé, la Couverture Santé Universelle, est le point de départ d’une grande réforme dans le secteur. “Elle devrait profondément transformer l’accès aux soins et services de santé, améliorer la qualité de leur offre et surtout inverser la courbe de la demande des soins”, a-t-il précisé.
Le panier des soins de la phase 1
D’après Dr Anicet Désiré Mintop, coordonnateur, la CSU a pour objectif principal d’augmenter l’accès et l’utilisation des services couverts par la phase 1 à travers la levée ses barrières financières et l’amélioration de la qualité des soins au Cameroun. Des soins et services disponibles pour leur caractère préventif, promotionnel et curatif.
Dans les soins et services curatifs, on retrouve :
– Les consultations gratuites quel que soit la pathologie chez les enfants de 0-5 ans dans les 10 régions ;
– La prise en charge gratuite du paludisme simple et grave chez les enfants de 0-5 ans (10 régions);
– La prise en charge des femmes enceintes ayant souscrit à un chèque santé de 6000 Fcfa et leur nouveau-né jusqu’à 42 jours de vie dans les régions de l’Extrême-Nord, Nord, Adamaoua, Est, Sud);
– La PEC en charge du VIH-SIDA de la Tuberculose et l’onchocercose ;
– La PEC des insuffisances rénales qui passe de 720 000 par an à 15 000 Fcfa pour les patients qui font 3 séances de dialyse par semaine.
Les services couvrant les aspects préventifs et promotionnels concernent la vaccination, la nutrition et les interventions de santé communautaire.
Pour la première catégorie, les vaccins comme BCG; Diarrhées à Rotavirus; DTC-Hep B-Hib vaccin Pentalent; Fièvre jaune ; Pcv-13; VPI; Rougeole et Rubéole ; VPOI, 3; COVID-19 sont administrés gratuitement.
Même principe pour l’aspect nutrition avec:
– La Supplémentation en Vitamine A;
– La prise en Charge Intégrée de la Malnutrition Aigüe (PECIMA);
– L’alimentation du nourrisson et du jeune Enfant (ANJE);
– Le déparasitage;
-La fortification Alimentaire à Domicile (FAD) avec des poudres de Micronutriments.
Le dernier volet, Intervention de Santé Communautaire tient compte :
– Du suivi du Nouveau-né
– De la recherche des perdus de vue(Vaccination);
– Du dénombrement des enfants dans le cadre de l’Organisation des stratégies avancées ;
-De l’administration d’anti helminthiase;
– Du dépistage de la Malnutrition ;
– Du traitement de diarrhée ;
– Du traitement des IRA.
Fait historique
C’est comme cela que Phanuel Habimana, le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé, partenaire technique et financier du Cameroun, qualifie cette journée du 12 avril 2023 au Cameroun. ” C’est une destination, c’est un long chemin et l’entrée officielle du Cameroun dans celui-ci est extrêmement important. Nous espérons que les efforts qui ont commencé vont se poursuivre”, a-t-il indiqué.
Confiant, le ministre de la Santé publique a tenu à rassurer les uns et les autres que ces efforts du gouvernement ne sauraient se limiter à la portion actuelle. En effet, d’autres actions sont envisagées et devraient suivre dans les prochaines semaines. “De nombreux équipements acquis au profit des unités de maternité et de néonatalogie devraient être mis à disposition des formations sanitaires. D’autres infrastructures sont en construction ou réhabilitation, notamment à travers les crédits délégués aux collectivités Territoriales Décentralisées”, a indiqué Manaouda Malachie.
Jeanne Ngo Nlend, envoyée spéciale à Mandjou
