Le Béton compacté à rouleau (BCR) utilisé dans les chantiers routiers du Contrat de désendettement développement, volet capitales régionales, permet aux ouvrages réalisés d’avoir une espérance de vie de 30 ans.
C’est la première fois que le BCR est utilisé au Camerouna. Pour le ministre de l’Habitat et du Développement urbain, qui a présenté la technologie ce 22 juin, c’est une méthode de revêtement des routes adaptée à nos villes. L’occasion était donnée à Célestine Ketcha Courtès d’apporter des clarifications sur l’exécution de ce programme qui jusqu’ici, a contribué à transformer la physionomie des villes comme Bafoussam, Bertoua et Garoua et prochainement dans d’autres villes.

Des routes qui durent 30 ans
Ce type de revêtement des chaussées permet une plus longue vie de l’ouvrage et une facilité d’entretien. Le choix de techniques durables notamment dans la réalisation d’ouvrages de voiries s’est donc imposé. À ce jour, une cinquantaine de kilomètres de voiries urbaines ont ainsi été réhabilitées dans le cadre du C2D « Capitales Régionales 1» depuis 2017 principalement par la technologie à béton compacté au rouleau (BCR).
A en croire Celestine Ketcha Courtès et d’autres experts intervenus pour la circonstance, cette technologie qui a déjà fait ses preuves dans des pays comme le Canada, l’Algérie et Madagascar présente plusieurs avantages :
-Par rapport au bitume qui est importé, elle se fait à base d’intrants locaux: sable, gravier, ciment, eau et peut donc être appliquée dans toutes les régions du pays;
– Une durée de vie minimum de 30 ans par apport au bitume dont la durée de vie optimale est estimée à 15 ans;
– Un entretien facile par rapport au bitume qui ramène à la surface des produits à base du carbone et génère du gaz à effet de serre
Autre point positif relevé par madame le ministre est l’amélioration de la mobilité des populations et résorption du déficit infrastructurel des villes. Célestine Ketcha fait remarquer que les bénéficiaires des capitales arrivées à terme sont satisfaits et qu’il est temps de rendre d’autres villes éligibles comme Ngaoundéré en instruction.
Une coopération fructueuse
Pour la circonstance, Celestine Ketcha Courtès a brossé l’état des lieux de cette coopération qui a connu jusqu’ici trois phases à savoir en 2006, 2011 et 2016. Parmi les domaines touchés, nous pouvons citer l’agriculture, la santé, l’éducation, la justice, la police et le drainage urbain. A ce jour, les montants de financements s’élèveraient à plus de 150 milliards de Francs CFA aussi bien pour « Capitales Régionales 1 » qui implique les villes de Bafoussam, Bertoua et Garoua, initié en 2011 et pour « Capitales Régionales 2 » avec Bamenda et Maroua mis en œuvre depuis 2016.
Le ministre précise ainsi que ce programme qui bénéficie de l’appui financier de l’Agence Française de Développement (AFD) est dédié d’une part au financement d’investissements prioritaires comme les équipements marchands, les services urbains, l’amélioration du cadre de vie, et d’autre part au renforcement des capacités des maîtrises d’ouvrage locales.
A cet effet, elle affirme que le C2D a participé à la relance des économies locales et résolu les problèmes liés notamment aux installations anarchiques des commerçants.
Aline-Florence Nguini
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