(Investir au Cameroun) – A peu près 55 000 m² de voirie dégradée ont été identifiés à Douala, a indiqué, sans préciser sur quelle période ce constat a été fait, le maire de la ville, Roger Mbassa Ndine, lors d’une interview accordée à la chaine de télévision Canal 2 international la semaine dernière. Pour remédier à cette situation, la Communauté urbaine de Douala (CUD) a lancé une campagne d’entretien et de réhabilitation de la voirie urbaine.
D’après le maire, il s’agit de la plus grande campagne lancée dans la capitale économique avec plus de 40 chantiers en un mois. À ce jour, assure Roger Mbassa Ndine, « à peu près 45 000 m² ont déjà été traités. Ce qui représente entre 70% et 75%… ». Et d’ajouter : « On n’a pas pu aller plus vite parce que malheureusement la pluie est arrivée… Mais vous remarquerez que nous avons mis ici et là des pavés notamment dans les ronds ponts. »
Selon le CUD, le réseau routier de la ville s’étend sur environ 5000 km, soit environ 700 km de routes revêtues (béton bitumineux et pavé) et 4300 km des routes en terre. Mais à peine 6000 m² de routes sont habituellement réfectionnés par an. C’est pourquoi Roger Mbassa Ndine estime que cette performance est exceptionnelle.
Mais tous les habitants de la ville rencontrés doutent de la véracité des chiffres avancés par le maire. « Je pense que ces chiffres sont politiques et ne reflètent pas la réalité du terrain », lance cet habitant de PK 14. D’autres personnes ne comprennent pas que d’importants travaux soient menés pour réparer d’énormes zones d’impact sur la chaussée à des endroits précis et que tout à côté, des nids de poule, des cratères et autres bourbiers ne soient pas simultanément réparés.
Certains doutent même de la qualité des travaux réalisés. Un habitant fait par exemple remarquer que le tronçon carrefour Cité des Palmiers-PK14 (arrondissement de Douala 5) réhabilités l’an dernier est à nouveau dans un piteux état. Il faut dire que l’idylle municipale a elle-même avoué que la CUD allait revenir sur certains chantiers « parce que les travaux ont dû être faits dans des conditions difficiles ».
« Les chantiers avancent. Nous allons continuer avec l’entrée en service bientôt, je crois au mois d’octobre, de la Régie autonome des routes et des constructions (2RC). Ce sera une grande innovation et avec le parc de matériel de génie civil le plus imposant que l’on puisse trouer dans le pays », a par ailleurs promis le maire de Douala. La 2RC a été créée depuis deux ans et les fonds pour son équipement sont disponibles depuis plus d’un an. Mais peinent à prendre corps du fait des « blocages internes dans la passation des marchés d’acquisition des 50 engins » nécessaires à son opérationnalisation.
Frédéric Nonos
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