
Le cap fixé dans le discours de fin d’année du chef de l’État est également contenu dans la Stratégie Nationale de Développement-Cameroun 2030 (SND30).
Il s’agit de la nouvelle vision de développement du Cameroun entre 2020 et 2030. Dans ce nouveau cadre de référence pour l’action de développement du pays au cours de la prochaine décennie, le gouvernement camerounais s’est fixé certains objectifs.
Il en est ainsi du bitumage de plus de 6000 Km de routes, de l’amélioration du taux d’accès à l’eau potable à 60%, de l’accès à l’éducation primaire à tous les enfants en âge de scolarisation, de la création de plus de 300.000 emplois par an, de la baisse du taux de chômage à moins de 25% et également, de l’atteinte d’une croissance annuelle de 8,1%.
Prélables
Afin d’atteindre les objectifs ainsi fixés, certaines dispositions doivent être prises. S’exprimant devant la presse sur les grandes lignes de la stratégie nationale de développement à Yaoundé le 18 novembre 2020, Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire relève ainsi quelques points importants:
– l’affectation de l’allocation des ressources dans notre économie vers les secteurs les plus productifs,
– des ressources humaines de qualité,
– la promotion de l’emploi et de l’insertion économique de nos jeunes
– la poursuite des réformes des finances publiques pour attirer le secteur privé.
Secteur privé
Le secteur privé est considéré comme l’un des points stratégiques de la mise en œuvre de cette politique de croissance économique. Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire fait également savoir à ce sujet, que le gouvernement envisage d’accroître la commande locale à au moins 60% en biens et services, afin de favoriser l’émergence de ce secteur. Car, “jusqu’ici, l’économie camerounaise a une forte propension à importer”, souligne-t-il .
Apport des experts
Dans ce sillage, le professeur Viviane Biwolé, universitaire et experte en gouvernance publique, craint que la non prise en compte de certains aspects de management plombe la bonne conduite de la voie ainsi tracée. Pour elle, il faut donner une âme à cette stratégie, car “Nous pensons qu’à côté de la discipline budgétaire, il faudrait qu’il y’ait un leadership visible pour une meilleure coordination”.
Le professeur Roger Tsafack Nanfosso, économiste et recteur à l’université de Dschang, suggère pour sa part que, pour éviter les erreurs du passé, les structures en charge de la mise en œuvre, produisent des résultats annuels chiffrés et suivis.
Aline Nguini
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