Martinez Zogo a déjà été suffisamment assassiné comme cela, il faut empêcher par tous les moyens le prochain assassinat qui point à l’horizon.
Kidnappé le 17 janvier 2023 sous le nez et la barbe de gendarmes honteusement recroquevillés dans leur brigade, puis sauvagement assassiné par des monstres à visage d’homme comme l’a démontré au moment de sa découverte sur un terrain nu, cinq jours après, sa dépouille horriblement suppliciée, le journaliste martyr camerounais Martinez Zogo, n’a plus de cesse de subir d’autres assassinats aussi lâches qu’ignominieux.
Il y a eu, entre autres, cette rocambolesque et à la limite révoltante (re)qualification des faits mis à la charge des présumés assassins du journaliste par le parquet militaire qui a joué la carte d’une prudence dont on ne l’avait pas vu faire montre par le passé, notamment dans le cadre de certaines affaires de pourtant moindre importance : « filature, enlèvement et torture » -aucune allusion à l’assassinat- pour ceux qui –de l’aveu même de leur chef de file- auraient assassiné le journaliste sur instigation de quelqu’un qui a été bel et bien nommé, ce qui, de ce point de vue, ferait d’eux des complices et non les auteurs principaux de l’assassinat, d’une part et « complicité de torture par aide » pour celui-là même qui aurait passé la commande de la victime au supplice de laquelle il aurait personnellement pris part avec un acharnement de cannibale.
Il y a eu aussi cette gymnastique intellectuelle odieusement criminelle consistant pour certains esprits tordus à faire endosser à la très professionnelle organisation Reporters Sans Frontières, ainsi qu’aux médias qui l’ont relayée, le crime irrémissible d’avoir pu accéder aux sources de l’enquête préliminaire pour révéler à l’opinion nationale et internationale les aveux inédits d’un suspect sur non seulement sa participation propre à l’assassinat du journaliste ou à l’une des étapes du processus satanique de sa mise à mort ainsi que ses motivations, mais aussi sur l’identité des principaux commanditaires, dont un ministre très en cour qui n’en serait pas à sa première en la matière (Cf. processus d’assassinat du journaliste Bibi Ngota dans les laboratoires de torture de la DGRE puis maquillé en décès en milieu carcéral des suites de VIH-SIDA).
Il y a eu cet amalgame éhonté, œuvre d’esprits poussifs et pathologiquement sectaires, trouvant derrière les malheurs de l’un des présumés auteurs de l’assassinat de Martinez Zogo, la main d’une ethnie(1) qui prend ombrage de l’entrée remarquable des membres de l’ethnie Ekang-Béti dans le club sélect des opérateurs économiques à succès qui devrait être la chasse gardée de ses ressortissants.
Il y a, depuis quelques jours, sur fond de poisson d’avril qui ne dit pas son nom, cet enterrement de Martinez Zogo (ou plutôt de l’affaire Martinez Zogo), annoncé pour la date aussi éloquente que symbolique du 1er avril 2023, par de soi-disant parents du défunt.
J. Point rémy Ngono lance la sonnette d’alarme
Aussi évident que l’est le nez sur la figure, l’enterrement contre tout bon sens de Martinez Zogo, instigué par des marionnettistes ayant trouvé oreilles réceptives et bras séculiers auprès d’une demi-sœur et d’un oncle de notre regretté confrère, traîtres à la mémoire de leur parent défunt ayant opté de se laisser adoucir par le denier de Judas, n’en constitue pas moins un énième assassinat non moins crapuleux de feu Martinez, dont les commanditaires veulent passer par pertes et profits les circonstances et surtout les traces de l’inqualifiable atrocité de l’assassinat originel, au moyens d’arguties juridiques de très mauvais aloi que ne manqueront pas de produire les cerveaux vénéneux et méphistophéliques de la défense : l’absence (la dissimulation par enfouissement) du corps du délit. Cela aura pour conséquence la mise hors de cause des suspects, la cessation des enquêtes ou quelque chose dans le genre relégation aux calendes camerounaises de l’affaire Martinez Zogo, ainsi que le démontre notre confrère en exil J. Rémy Ngono dans un post explicite publié samedi dernier sur Youtube que nos visiteurs auront le loisir de lire intégralement en cliquant sur le titre-lien suivant : “COMPLOT CONTRE REMY NGONO ET KAMTO, AMOUGOU BELINGA, MARTINEZ ZOGO, MVONDO AYOLO (VERSION INTÉGRALE)“, en même temps qu’une inhumation commanditée du journaliste, donc contrôlée par ses assassins grâce aux bons soins des usurpateurs vénaux et sans scrupules payés pour vendre sa mémoire à l’encan, aura le mérite d’empêcher tout rite traditionnel pouvant entrainer le châtiment par les forces de la nature des monstres qui ont dépiécé Martinez Zogo avec une barbarie qui dégoûterait un anima sauvage.
Justice à tout prix pour Martinez

Au regard de ce qui précède, force est de constater que Martinez Zogo a déjà été suffisamment assassiné comme cela. Et qu’il faut empêcher par tous les moyens le prochain assassinat qui point à l’horizon, à savoir la levée des scellés sur sa dépouille et son inhumation subreptice le 1er avril 2023, avant la fin des enquêtes ou du procès. Le président de la République dont Martinez Zogo était un fervent défenseur, est particulièrement interpellé, lui qui, dès le début de cette affaire, a donné le sentiment qu’il pouvait réagir dans le sens demandé par les Camerounais, dans l’intérêt de la justice, surtout quand les moyens de l’Etat ont servi à la commission d’un crime de sang dans le cadre d’u règlement de comptes privés. Et autant que le chef de l’Etat, les camerounais en général et les journalistes en particulier qui ont pris toute leur part dans la dénonciation de l’assassinat de notre confrère doivent continuer de donner le ton jusqu’à ce que tous les auteurs du crimes soient dénichés, et punis.


(1) Les bamilékés, cette ethnie qui a décidément bon dos au Cameroun, où après avoir été stigmatisé pr le colonisateur français, a continué d’être ostracisé par les régimes fantoches d’Ahidjo et Biya, conformément à la tactique du “diviser pour régner”, consistant à présenter des Camerounais comme la cause de tous les malheurs des autres.