Après une visite officielle effectuée au Cameroun, au Bénin et au Burkina Faso en juillet 2022, Emmanuel Macron revient cette fois-ci dans 04 pays d’Afrique centrale (Gabon, Congo, RDC et Angola) pour une tournée du 1er au 5 mars 2023.
En prélude à ce rendez-vous diplomatique, le président français a prononcé à l’Elysée devant les parlementaires et hommes d’affaires français et ceux venus d’ailleurs le 27 février, un discours dans lequel il dévoile sa nouvelle vision avec le continent africain. Faisant écho du discours tenu à l’université de Ouagadougou au Burkina Faso en 2017 où il exprimait sa volonté de divorcer d’avec la politique post-coloniale ; la « françafrique » Macron entend investir massivement dans l’éducation, la formation et l’emploi et t relever dans le même temps, des défis démographiques et climatiques. Faisant preuve » d’une profonde humilité », la France veut œuvrer au cours des prochaines années, pour « consolider » les Etats et les gouvernements car « nous avons un destin lié avec le continent africain », a-t-il reconnu.
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A quelles quelques heures du début de sa tournée en Afrique centrale, l’homme politique voudrait qu’on retienne davantage les nouvelles orientations militaires avec les pays africains. En effet, Macron annonce que son pays n’aura plus de bases militaires cogérées en Afrique. Plutôt, un « effort accru » en matière de formation et d’équipements. « La formation débutera dans les prochains mois avec une diminution visible et une montée en puissance ( dans les bases militaires françaises) de nos partenaires africains », a rassuré le président français.
Un autre aspect qui connaîtra une nouvelle orientation stratégique est l’économie. C’est un, secteur où la France a très souvent eu à financer des projets de développement dans de nombreux pays africains dont le Cameroun. A titre d’illustration, révèle le successeur de François Hollande, entre 2019-2022, le pays a soutenu l’entrepreneuriat en Afrique en y consacrant plus de 3 milliards de d’euros au travers du programme économique « Choose Africa 2 ». Grâce aux institutions telles que la Banque publique d’investissement (BPI) ou encore l’Agence française de développement (AFD), la France va « amplifier les efforts en ciblant les entrepreneurs français et africains confrontés aux risques et n’arrivent pas à accéder au capital de quelques centaines de milliers d’euros qui débloqueraient leur situation », promet le chef d’État à son deuxième mandat.
A contrario, même si le président français ne doute point sur le partenariat « solide » qu’il entretient avec l’Afrique, la France a tout de même besoin de rester »lucide » sur le sol africain qui attire beaucoup de compétitions. Il faut donc sauvegarder une nouvelle orientation économique sur le continent. Toutefois, « je ne défendrai pas les entreprises qui ne sont pas prêtes à se battre » mais « je souhaite qu’une nouvelle génération d’entrepreneurs africains, français, francoafricains se projettent dans les nouvelles coopérations et dans une nouvelle philosophie ».
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Pour ce qui est du plan sanitaire, ce pays de l’Union européenne continuera de soutenir autant qu’il pourra, des les pays africains. De même, dans le domaine du sport, la France qui a formé des jeunes africains dans plusieurs disciplines sportives (football, judo…) et déployé des infrastructures, entend poursuivre dans la même lancée. En fin de compte, loin d’imposer ses valeurs à l’Afrique, Emmanuel Macron annonce une « loi cadre » pour procéder à de nouvelles restitutions d’œuvres d’art dérobés en Afrique pendant la colonisation. Le processus entamé avec la restitution des ouvres du Royaume Dahomey au Bénin. Au Cameroun et bien d’autres pays, le processus est en cours.
