
C’est une information rendue publique par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui a révélé hier mercredi, que l’Iran avait commencé à développer du combustible à base du métal d’uranium.
Dans un ton comminatoire, l’Agence souligne que la démarche de Téhéran enfreint les termes de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Un accord qui, on le sait, faisait interdiction à l’Iran pendant quinze ans, de produire ou d’acquérir du matériel nucléaire, question d’empêcher le pays des Ayatollahs de fabriquer une bombe nucléaire.
Le président nouvellement élu des Etats-Unis d’Amérique, Joe Biden s’est engagé à rejoindre cet accord que son prédécesseur Donald Trump avait dénoncé le 08 mai 2018
Répondant aux accusations de l’AIEA, l’Iran a fait savoir qu’il ne faisait que concevoir un combustible amélioré pour son réacteur de recherche de Téhéran et qu’il n’y avait aucune limite à ses activités de recherche et développement.
En vertu de l’accord conclu en 2015 entre l’Iran, les Etats-Unis, la France, la Russie, la Grande-Bretagne, la Chine et l’Allemagne, Téhéran avait accepté de réduire ses activités nucléaires en échange d’une levée progressive de certaines sanctions internationales prises à son encontre. Après le retrait de Trump en 2018, le président iranien Hassan Rohani qui avait qualifié la décision du leader américain de “guerre psychologique”, avait à son tour menacé de ne plus appliquer l’accord dans son intégralité: “
Le président iranien a également averti que son pays pourrait mettre un terme aux restrictions qu’il a consenties sur ses activités d’enrichissement d’uranium : « J’ai ordonné à l’Organisation iranienne de l’énergie atomique de prendre les mesures nécessaires (…) pour qu’en cas de nécessité nous reprenions l’enrichissement industriel sans limite. (…) ».