L’annonce a été faite ce 8 juin 2023 à Yaoundé, à l’occasion de la tenue d’un atelier de haut niveau organisé conjointement par la Banque mondiale et le gouvernement camerounais. Ceci dans l’optique de permettre au secteur de l’énergie de présenter son plan de redressement conçu et validé par le Chef du gouvernement lors d’un conseil de cabinet.
Présents à ces travaux, les membres du gouvernement concernés comme le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, le ministre des Finances, Louis-Paul Motaze ainsi que le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey, ainsi que de nombreux partenaires au développement.
La mise en service de Nachtigal dans le plan d’urgence
Pour le ministre Gaston Eloundou Essomba, ce plan de redressement va courir entre 2023 et 2030 et est établi sur sept axes dont l’un des principaux est la recherche de l’équilibre financier du secteur et l’autre, l’amélioration du « mix énergétique » avec pour objectif d’atteindre à peu près 5 000 mégawatts à l’horizon 2030.
Pour y arriver, le ministre de l’Eau et de l’Energie fait comprendre qu’il va falloir développer un certain nombre d’ouvrages.
Raison pour laquelle il relève que ce plan fait appel à certaines actions dont la mise en service du barrage de Nachtigal qui pointe à l’horizon : « La première machine devant entrer en production dès le 10 décembre 2023 et la dernière vers la fin de l’année 2024 », a-t-il précisé.
L’appui de la Banque mondiale
Ce plan d’urgence, à en croire le membre du gouvernement, devrait courir entre 2023 et 2026 ou 2027. « Il a pour vocation de préparer le secteur à accueillir l’énergie de Nachtigal avec comme axe central la recherche de l’équilibre financier du secteur », Gaston Eloundou Essomba annonce à cet effet, que la Banque mondiale apporte des appuis budgétaires de l’ordre de 180 milliards pour démarrer le financement de ce plan d’urgence tout en soulignant que la facture mensuelle des 420 mégawatts de Nachtigal est estimée à 10 milliards de Fcfa.
Les actions prioritaires
Selon le ministre de l’Eau et de l’Energie, ce plan d’action devra permettre d’amener l’énergie de Nachtigal partout où on en a besoin et notamment à Douala dans le secteur industriel. Il sera donc question pour lui:
-D’investir dans l’amélioration des capacités de transit, de construire de nouveaux postes et de nouvelles lignes pour alimenter ces différentes industries;
-D’améliorer le recouvrement en mettant un accent sur les compteurs intelligents et les compteurs prépayés;
-D’installer les compteurs dans tous les bâtiments de l’Etat afin que les paiements des factures soient faits de manière régulière.
Enfin pour l’atteinte des objectifs de ce plan d’action, le ministre relève que hormis les 180 milliards octroyés par la Banque mondiale, il reste un gap d’à peu près 240 milliards qu’il faudrait donc retrouver. Heureusement, le Cameroun sait pouvoir compter sur ses partenaires financiers, car « séance tenante, d’autres partenaires à l’instar de la Banque africaine de développement, se sont engagés à rejoindre la banque mondiale dans le financement de ces actions prioritaires », se réjouit le ministre de l’Eau et de l’Energie.
Aline-Florence Nguini
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