Le sujet était au centre de la 3e session ordinaire de la commission technique ad hoc chargée des opérations de délivrance des diplômes relevant du ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP) ce 25 mai à Yaoundé.
Les travaux avaient pour cadre l’Ecole normale supérieure de Yaoundé (ENS) et étaient placés sous la présidence du Secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Pr Wilfred Gabsa Nyomgbet, représentant du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur.
Une problématique préoccupante
Dans son discours d’ouverture, le Pr Wilfred Gabsa Nyomgbet a relevé que la problématique de la délivrance des diplômes dans nos institutions universitaires devient de plus en plus préoccupante. C’est dans ce sens que le Pr Patrick Akono, sous-directeur de la diplomation et de l’authentification des diplômes au MINESUP a pointé du doigt deux principaux problèmes à savoir qu’il arrive que les universités produisent les diplômes et les impétrants ne viennent pas les chercher. Il signale à cet effet que « À ce jour, nous avons une banque de données assez conséquente. Pour les trois dernières années, nous avoisinons les 159 000 diplômes », avant d’ajouter:« À l’université de Yaoundé I par exemple, près de 7 000 diplômes sont en production pour le compte simplement de la Faculté des sciences ». L’autre problème selon lui est que certaines universités délivrent systématiquement les attestations de réussite aux étudiants en lieu et place des diplômes proprement dits.
D’où le choix des thématiques à traiter au cours de cette session :
– L’apurement du passif de la délivrance des diplômes dans les universités d’Etat;
– La mise en place d’une plateforme d’authentification des diplômes au MINESUP;
– La politique de diplomation dans le système LMD.
Un exemple à suivre
Le résultat de cette réflexion devrait donc contribuer à l’accélération du processus et permettre que les lauréats sortent des universités avec leurs diplômes. Comme ailleurs, à l’instar de la France où le processus de délivrance du diplôme prévoit la remise d’une attestation de réussite trois semaines au plus tard après la proclamation des résultats aux étudiants qui en font la demande. Quant à la délivrance du diplôme définitif, il doit impérativement intervenir dans un délai inférieur à six mois.
Le Pr Patrick Akono a conclu en indiquant que tous les moyens sont mis en œuvre par la politique gouvernementale afin d’éponger ce lourd passif.
Aline-Florence Nguini
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