Ce Fonds selon les économistes, vise à cautionner l’emprunt d’un jeune porteur de projet devant un établissement bancaire.
Au Cameroun comme ailleurs, l’accès au crédit bancaire reste un chemin de croix pour les jeunes et autres couches sociales en situation de vulnérabilité. Par exemple, selon la Banque africaine de développement,
seules 9% des femmes ayant sollicité le crédit obtiennent le financement. Cette situation n’épargne pas les jeunes qui ne peuvent en général présenter une garantie aux établissements bancaires. Dans un tel contexte, l’accélération de la mise sur pied du Fonds de garantie aux entrepreneurs jeunes par le chef de l’Etat Paul Biya dans son message le 10 février à la jeunesse, est une grande opportunité.
De l’avis des analystes, un Fonds de garantie signifie qu’un organisme s’engage auprès d’un établissement bancaire à assumer les engagements de l’emprunteur au cas où ce dernier venait à ne satisfaire les clauses le contrat. En effet, ce n’est pas une couverture du crédit à 100%. Cela veut dire que si l’emprunteur manque de payer une ou plusieurs mensualités, la banque se retourne vers le Fonds de garantie pour se faire rembourser. Ainsi, le Fonds de garantie paie la banque et se charge d’engager des poursuites contre l’emprunteur.
Fonctionnement du Fonds de garantie
Sur le principe, ce Fonds de garantie n’est un pas un don. D’où l’importance de définir au préalable sa nature. Les économistes en distinguent deux types. Un Fonds à vocation sociale et solidaire qui permet de couvrir l’emprunt sans commission. Et, un Fonds à vocation économique où l’on prélève ou facture une commission au jeune emprunteur. En clair, le Fonds de garantie créé par le président de la République Paul Biya est un organisme privé qui a des charges de fonctionnement à couvrir. Selon le chef de l’État, « ce Fonds devra permettre aux porteurs de projets et aux jeunes entreprises de disposer de la garantie nécessaire pour lever les capitaux disponibles sur les marchés financiers, ou obtenir des financements auprès des banques classiques ».
Pour mémoire, ce projet est en gestation depuis plus de 10 ans sous le nom Fonds de garantie des crédits aux PME (Fogapme).
Dieudonné Zra (@zra_dieudonne)
