
(Investir au Cameroun) – « Depuis quelques jours, des individus mal intentionnés, se faisant appeler “lanceurs d’alerte” diffusent des informations erronées sur certaines opérations de la banque et usurpent l’identité d’Afriland First Bank à des fins inavouées ». Ce message a été diffusé le 28 janvier par banquier camerounais Afriland First Bank.
Selon l’établissement, le mode opératoire utilisé par ces individus consiste à créer des plateformes web, des faux profils et pages sur les réseaux sociaux pour arnaquer les internautes ainsi que certains clients de la banque. « Afriland First Bank porte à la connaissance du grand public qu’il s’agit des réseaux de faussaires et d’arnaqueurs localisés au Cameroun et à l’extérieur dont l’action consisterait à recueillir les informations bancaires des clients et de leur proposer des services d’intermédiation financière par des circuits parallèles », révèle la banque.
Elle ne révèle pas encore l’ampleur des dégâts causés par les cybercriminels. Mais, elle indique les plaintes de certaines victimes ont permis d’identifier l’un de ces réseaux. Et qu’à ce jour, une opération de localisation de ces individus est en cours avec l’aide des services publics compétents. La banque saisit l’occasion pour indiquer aux usagers que le transfert de fonds est une activité règlementée qui s’exerce exclusivement par des établissements agréés.
Avant Afriland, c’est BGFIBank Cameroun, filiale du groupe bancaire BGFIBank, qui a publié en août dernier une alerte suite à une vaste série d’attaques des sites de commerce électronique. « Plus de 570 sites ont été compromis à date et les attaques continuent. Les clients effectuant leurs achats sur ces sites font l’objet d’un détournement d’informations sensibles de leurs cartes vers des serveurs appartenant au groupe criminel, et ce, de façon totalement transparente », avait alors indiqué l’établissement bancaire.
Pour faire face à ces pratiques, BGFIBank Cameroun avait déclaré avoir a mis en œuvre un dispositif de sécurité afin de renforcer la protection des transactions monétiques, réduire la fraude, et mieux protéger ses clients.
Selon l’Agence nationale en charges TIC, le Cameroun a enregistré près de 6 milliards de FCFA pertes relatives aux fraudes bancaires en 2019. Les cybercriminels ont davantage utilisé le Fovi (faux ordres de virement). Cela passe, entre autres, par une demande de virement non planifiée, au caractère urgent et confidentiel ; un changement de coordonnées téléphonique ou mails ; un contact direct d’un escroc se faisant passer pour un membre de la société, etc.
Sylvain Andzongo