
L’identité visuelle du Made in Central Africa est en construction. Ce label sera lancé cette année 2021 pour doper la compétitivité, la production et le marketing dans la sous-région.
C’est en 2017 au sein du bureau Afrique Centrale de la CEA, Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique que l’idée germe. Elle reçoit l’accueil enthousiaste de la CEEAC et la CEMAC lors d’un Comité Intergouvernemental d’experts de l’Afrique Centrale à Malabo en 2019. Il s’agit de créer un label Made In Central Africa. Le projet rassure également l’Union des patronats d’Afrique Centrale. Il faut sortir de l’Afrique Centrale du profil de comptoir colonial. Les chiffres montrent que la sous-région consacre 90% de ses exportations aux matières premières. Les exportations de produits finis se limitent à 2%. Sur 150 pays du monde, les pays de l’Afrique Centrale appartiennent au dernier des cinq groupes classés en fonction de l’Indice de performance compétitive de l’Industrie de l’ONUDI.
Pourquoi un label ?
Les experts rappellent la mise en place des labels a généralement eu des effets positifs. Le label Proudly South African depuis 2001 a permis de remettre à niveau le secteur textile, chaussures et cuir. La filière avait déjà perdu 120 000 emplois. Le Made In Rwanda depuis 2015 a relevé la production et la consommation des produits locaux à Kigali et dans les autres villes rwandaises. Le label Made in Central Africa doit conquérir le marché commun africain riche de 1,3 milliards de consommateurs. Le chiffre d’affaire global du continent avoisine 3000 milliards de dollars. Mais tout commencera par le marché sous régional constituée des populations des 11 pays membres de la CEEAC
Le Made in Central africa, comment ?
Il faut donc doper la transformation de produits dans une logique de diversification des économies. Le label Made In Central Africa va inciter les opérateurs économiques à rechercher de la valeur ajoutée et de l’assurance qualité. Il va inciter les consommateurs à acheter des produits de la sous-région. Dès la mise en place du label, l’identification des produits de qualité dans les pays membres va constituer une priorité. Les opérateurs du marketing ont quelques semaines pour proposer le design du label. Ils doivent proposer un logo, un guide de marque et un site web dédié en français et en anglais. Le comité de sélection travaillera sur la base des 10 proposions que retiendra le consultant.
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