Dans un appel d’offres de liquidité, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a lancé le 16 mai dernier, son opération hebdomadaire de reprise de liquidité d’une enveloppe de 100 milliards de Fcfa auprès des banques de la Cemac. Ce montant est en hausse par rapport aux 70 milliards de F sollicitée jusqu’ici par l’institut d’émission monétaire. Rémunérée au taux de 0,75% sur une période de 7 jours, cette opération n’est autorisée qu’aux « établissements de crédit admis au compartiment des interventions de la Beac sur le marché monétaire en qualité d’offreurs de ressources ».
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La reprise de liquidités par la Beac vise à soulager les banques commerciales en situation de surliquidité, susceptibles d’injecter plus de fonds dans le circuit économique que nécessaire. Cette mesure qui vise également à contrer les poussées inflationnistes dans la zone Cemac vient s’ajouter au durcissement de la politique monétaire qui se traduit par une hausse à 4 reprises des taux directeurs depuis décembre 2021. Cette politique vise à contenir l’inflation (importée de la Guerre russo-ukrainienne) qui est projetée à 6,4% en 2023 selon les prévisions de la banque centrale. Un taux largement au-dessus de la norme communautaire de 3%.
Aujourd’hui, les conditions du marché sont devenues extrêmement rigides. Pour preuve, depuis le 21 février 2023, les banques commerciales (principaux investisseurs sur le marché financier), n’ont plus la possibilité de se refinancer auprès de la Banque centrale qui a suspendu jusqu’au moment où nous mettons sous presse, son opération hebdomadaire d’injection de liquidités.
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