
Le sommet de Paris « pour un nouveau pacte financier mondial » s’achève ce vendredi, 23 juin, sur une note de déception des 25 chefs d’Etat et de gouvernement présents dans la capitale française, tant ils espéraient de grandes annonces en marge de cet événement relativement à l’annulation de la dette des pays en développement en contrepartie de leurs politiques vertueuses en faveur du climat. Le président français, Emmanuel Macron, qui est au cœur de l’organisation de grand rendez-vous, a balayé d’un revers de la main cette possibilité, dans une interview accordée ce matin aux médias du service public de l’Hexagone. Il milite en faveur de modèles de financement durables, car, estime-t-il, « si vous annulez du jour au lendemain la dette, le jour d’après plus personne ne prête. Si vous dites à tous les prêteurs « on efface tout », comme ce sont des modèles qui ne sont pas soutenables et qui ne se financent pas tout seuls, bon courage pour aller chercher des gens qui vont vous prêter à nouveau. Ça ne marchera pas comme ça ».
Le chef de l’Etat français penche plutôt pour une « restructuration des dettes », qui s’accompagnera d’un meilleur modèle de « rémunération des trésors de biodiversité en Afrique, avec des contrats pays par pays ». Sur le défi de la transition écologique et l’aide apportée aux pays en voie de développement afin d’affronter l’urgence climatique et la lutte contre la pauvreté, cette catégorie de pays ayant encore du mal à assumer à la fois le coût de leur dette et à trouver les ressources nécessaires pour des projets d’infrastructures ou liés au changement climatique, Emmanuel Macron a annoncé, de manière concrète, qu’au moins 100 milliards d’euros de droits de tirages spéciaux (DTS) des pays riches au niveau du Fonds monétaire international (FMI) vont être réalloués soient réalloués, vers les pays les plus pauvres, en particulier africains. Il fait la promesse que son pays va réallouer 40% de ses DTS pour les besoins de la cause.
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