D’après Aline Valérie Mbono, la Directrice exécutive du Gicam, l’industrie créative et culturelle est relativement prise en considération dans le développement économique du Cameroun. Pourtant, poursuit-elle, « le Gicam doit s’assurer, en tant qu’organisation patronale, que notre pays est compétitif, que l’environnement des affaires est sain, et que tous les secteurs d’activités sont couverts ». C’est pour inverser cette tendance que le Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a engagé des démarches auprès de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture). Au Cameroun, selon l’Institut national de la statistique (Ins), le secteur des arts et de la culture a généré 41,5 milliards de FCFA en 2019, soit moins de 0,2% du PIB.
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« L’Unesco détient dans son mandat, la culture, particulièrement le soutien aux industries créative et culturelle. Nous accompagnons les politiques publiques, nous avons des actions au niveau de la création sous différentes formes, mais il nous manquait un partenaire du type du Gicam, pour véritablement mobiliser toute la puissance, la connaissance et la capacité du secteur privé, à faire l’interface, et à catalyser toute cette richesse créative du Cameroun », affirme Paul Raymond Coustere, le Directeur régional pour l’Afrique centrale, Représentant de l’Unesco auprès du Cameroun, de l’Angola, Burundi, Guinée Équatoriale, Centrafrique, Tchad et Sao Tome et principe.
C’est à travers son Centre de développement des petites et moyennes entreprises qui compte plus environ 565 entités que le Gicam entend revaloriser, l’industrie créative et culturelle: « Le Mmémorandum d’entente signé avec l’Unesco (…) prendra la forme d’un accompagnement de l’Unesco en faveur des porteurs de projets du Gicam, qui seront identifiés préalablement à travers son centre de développement des Pme. Sur la base de ce mémorandum, certains projets seront sélectionnés », précise la Directrice exécutive du Gicam. Mais au préalable, le Gicam devra initier, en son sein, une plateforme numérique qui recense tous les porteurs de projets dans l’industrie culturelle.
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Rappelons que les industries culturelles et créatives (Icc) sont les secteurs d’activité ayant comme objet principal, la création, le développement, la production, la reproduction, la promotion, la diffusion ou la commercialisation de biens, de services et activités qui ont un contenu culturel, artistique et/ou patrimonial. Elles s’étendent à l’architecture, le livre, le cinéma, la musique, audiovisuel, presse, radio, jeu vidéo, arts visuels ou encore spectacle vivant etc…
Dans le cadre du Mou signé avec le Gicam, l’Unesco envisage ainsi, ajoute Paul Raymond Coustere, « contribuer à travers les industries créatives et industrielles, à des buts plus larges, autour de la jeunesse, la cohésion sociale, de l’accès à des emplois, à une véritable économie culturelle qui permette l’insertion et la rencontre dans la différence et la complémentarité ».
