
Dans un article intitulé « Cinquante ans de politique monétaire de la Beac », publié dans La lettre de recherche éditée par la banque centrale des pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale), l’Équato-Guinéen Ivan Bacal Ebe Molina dépeint l’impact négatif de la faible inclusion financière sur la politique monétaire. « La Cemac est l’une des sous-régions les moins incluses financièrement avec un taux de bancarisation stricte encore faible et proche de 15% », indique d’entrée de jeu le directeur général des études, finances et relations internationales de la Beac.
Et de poursuivre : « cette situation est favorable à l’accroissement du secteur informel et fragilise la conduite de la politique monétaire, en limitant dans le même temps le volume de crédit octroyé à l’économie. Il n’est pas superflu de rappeler que le ratio des crédits bancaires au secteur privé non financier sur le PIB, qui traduit la profondeur financière, est en moyenne inférieur à 20% dans la Cemac, alors qu’il dépasse 200% en Chine ».
Face à cette réalité, le haut cadre de la Beac croit savoir que « des actions concrètes devraient (…) être prises ». Il s’agit notamment, énumère Ivan Bacale, de « celles destinées à absorber l’excédent de liquidité des établissements de crédit, et (à) fournir des centrales d’informations financières efficaces (centrale des bilans, centrale des incidents de paiement, bureaux d’informations sur le crédit, centrale récapitulative des risques bancaires, etc.) et nécessaires pour l’amélioration de la transmission de la politique monétaire au secteur réel ».
BRM