
(Investir au Cameroun) – A la recherche de fonds nécessaires pour l’extension de ses unités de production, la Mission de promotion des matériaux locaux (Mipromalo), compte lancer un appel public à l’épargne sur le marché financier de la Cemac (Cameroun, Gabon, Tchad, Guinée Équatoriale, RCA, Congo). Le directeur général de cet établissement public, Libiky Boubakar, a rencontré le 16 mai dernier, le DG de la Bourse des valeurs mobilières d’Afrique centrale (Bvmac) et les représentants des sociétés de bourse pour s’enquérir des modalités de levée de fonds et d’inscription des titres à la cote.
Le montant de l’enveloppe que souhaite lever la Mipromalo n’a pas été dévoilé, mais, apprend-on, elle servira à la réalisation de 2 projets majeurs. Il s’agit de la construction d’une unité de production des briques cuites et carreaux d’une capacité de 300 tonnes/jour dans la ville de Douala et d’une usine de production des carreaux marbriers dans la région du Nord. Ces projets rentrent dans le cadre de la stratégie visant à déployer l’offre des matériaux locaux dans toutes les régions du Cameroun. En effet, malgré les appels du pied de cette institution publique en direction des promoteurs de projets immobiliers, les parpaings ont toujours plus de cote au Cameroun que la brique de terre pourtant réputée pour ses caractéristiques thermiques particulières.
Pour solliciter l’épargne du public, la Mipromalo peut émettre un emprunt obligataire ou alors lancer une offre publique de vente d’actions (OPV). Dans un cas comme dans l’autre, elle devra remplir un certain nombre de conditions notamment la présentation aux potentiels investisseurs de sa situation financière pour leur permettre d’évaluer l’opportunité d’investissement. S’il s’agit d’une OPV, qui suppose l’entrée de nouveaux actionnaires dans le capital, l’entreprise doit déjà disposer d’une capitalisation boursière minimale de 10 milliards de FCFA, des fonds propres minimums de 500 millions de FCFA, de deux années bénéficiaires consécutives, des comptes annuels certifiés…
« À la clôture de la réunion de prise de contact, les différents participants ont cerné les enjeux majeurs que représentent le financement sollicité du point de vue de l’émetteur, des intermédiaires financiers, et le rôle que chaque entité devra jouer pour sa bonne mise en œuvre. Ainsi, un ensemble de démarches et d’actions seront amorcées par la Mipromalo dans l’année en cours en référence aux conseils reçus des professionnels du marché financier », a indiqué la Bvmac.
Cédrick Jiongo