
L’exhortation est des experts de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) aux décideurs africains, lors d’une réunion par visioconférence ce 17 décembre 2020.
« Analyses approfondies des chaines de valeurs régionales et grappes stratégiques de l’Afrique centrale pour tirer le meilleur parti de la ZLECAf ». C’est le thème du webinaire ayant mobilisé ce jour une quarantaine d’experts de la Zone de libre-échange continentale africaine. Objectif: inciter les décideurs africains à améliorer la production agricole dans leur politique de développement, en mettant un accent particulier sur les chaînes de valeur. Il s’agit d’une initiative du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et de la Division du développement du secteur privé et des finances de la Commission.
Accroître la production agricole
Les experts sont unanimes, l’autosuffisance alimentaire constitue l’un des facteurs de développement. Pour cela, il faut diversifier les cultures et encourager la consommation des produits locaux. C’est un appel lancé à tous les décideurs dans la perspective d’un marché commun de l’Afrique centrale. Au rang des actions à implémenter à court terme:
– sensibilisation des décideurs africains sur l’importance de la régionalisation de la chaîne de valeur agricole,
– l’intégration et la promotion de la politique agricole locale,
– l’accompagnement des PME et la création des emplois.
Selon Adama Ekberg, chef de file sous-régional de la ZLECAf, les Africains doivent relever les défis de l’autosuffisance alimentaire afin de mieux adresser la problématique de leur développement.
Sur le principe, la ZLECAf entre en vigueur le 1er janvier 2021.
Contribution du Cameroun
Membre des 54 pays signataires des accords relatifs à la Zone de libre-échange continentale africaine, le Cameroun protège 10 filières de valeur contre la concurrence. Parmi lesquelles, le blé, la farine de maïs, l’huile de palme brute, l’huile de palme raffinée, les sucres, les gommes à mâcher (chewing-gum), les bonbons, les jus de fruits naturels, les ciments portland, les ciments colles, les savons de toilette et gels de douche, les profilés d’aluminium, les pâtes alimentaires etc.
Cette politique de développement local et sous-régional nécessite une taxation à la hausse des produits importés et un appui considérable aux PME, surtout dans un contexte de crise sanitaire liée au Coronavirus.